★★★★
Synopsis : Bond a quitté les services secrets et coule des jours heureux en Jamaïque. Mais sa tranquillité est de courte durée car son vieil ami Felix Leiter de la CIA débarque pour solliciter son aide : il s'agit de sauver un scientifique qui vient d'être kidnappé. Mais la mission se révèle bien plus dangereuse que prévu et Bond se retrouve aux trousses d'un mystérieux ennemi détenant de redoutables armes technologiques...
C'est peu de dire que Mourir peut attendre s'est fait... attendre. Mais l'attente, aussi longue fût-elle, en valait quand même bien la peine (un peu comme cet article, non?). En dépit du fait que ce vingt-cinquième volet de la saga comporte moins de scènes d'actions qu'a l'accoutumée et ne surprend qu'assez peu sur ce plan, il brille d'avantage sur un plan psychologique, là où on ne l'attendait pas. En effet, Mourir peut attendre rend plus humain que jamais le personnage de James Bond et parvient à émoustiller de l'émotion sans jamais tomber dans le niais. Car c'est bien une histoire d'amour dont il est question. Daniel Craig campe ici une version plus sombre du personnage, qui se questionne sur son passé, son métier et son rapport avec les femmes. Il est question de quête de soit. Léa Seyoux donne aussi plus à son personnage et le rend un peu plus authentique que dans Spectre. Elle porte sur elle quelques unes des scènes les plus mémorables du film. On trouve également Ana de Armas dans une courte et furtive apparition. Enfin, Rami Malek interprète un sociopathe comme on en a déjà trop vu dans la franchise, mais y apporte une inquiétante étrangeté de son regard perçant. En toile de fond, on retrouve l'organisation Spectre, mais c'est bien le passé des personnages qui est leur ennemi. On retrouve d'ailleurs un jolie clin d'oeil à Vesper Lynd, le personnage joué par Eva Green dans Casino Royale. Malgré quelques moments de mou (il faut encore que tout le monde se retrouve une nouvelle fois à Londres et fasse le point), le réalisateur Cary Fukunaga parvient à entretenir le suspens jusqu'au bout et nous tient en haleine, là où Spectre n'y parvenait que de façon mitigé. Avec ses 2h45, le film est le plus long de toute la saga, mais il est très efficace et on ne voit jamais le temps passé. La photographie de Linus Sandgren (La La Land, First Man) et la musique de Hans Zimmer (première incursion de ce géant dans la saga James Bond) jouent aussi pour beaucoup dans cette réussite.
Mourir peut attendre récupère des défauts déjà récurrent dans la saga, avec des méchants qui manquent toujours d'être assez crédible, un rythme en dents de scie, mais surprend par le côté psychologique et émotionnel avec un personnage de James Bond plus sombre que jamais qui se pose des questions sur lui et sur son rôle. Le film parvient à insuffler un début de souffle nouveau à un personnage vieillissant que l'ont commençait à croire désuet et obsolète. Daniel Craig y aura été pour beaucoup et son chant du cygne restera remarquable à tout jamais. La saga Bond est néammoins attendu au tournant pour la suite.
ah ce James bond j'ai adoré je crois que c'est mon préféré mais la fin est tellement triste 😥😥😥😥
RépondreSupprimerIls ont voulu nous surprendre et je trouve que c'est très réussi
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